Les vignerons de Trescol Ferrier é Bouit (que le dernier ferme la porte) sont facétieux : ils font trois cuvées de St Sôt : un blanc, un rosé, un rouge. Même nom, même étiquette absolument, même bouteille opaque qui rend difficile de savoir si la quille qu’on va ouvrir sera du blanc ou du rosé (pour le rouge, on le reconnaît parce que c’est quand même plus sombre). Mais Sandro Trescol et Jonathan Bouit font des vins si bons que même s’ils torturaient les cavistes, on en prendrait. Ce St Sôt rouge porte bien son nom car c’est du cinsault à 100% (contrairement au St Sôt blanc qui est du Chasselas). Le raisin est cueilli avec une légère sous maturité pour chercher la fraîcheur et la légèreté (moins de 11%). Macération en grappes entières très courte : 5 jours. Élevé 11 mois en cuve. Et nada de nada pour les collage, filtration et S02. Mise en bouteille au domaine par gravité : du jus, du jus et que du jus. À l’aveugle, vous aurez du mal à définir la couleur du vin (blanc rosé ou rouge ?). C’est très frais avec une belle tension sur des notes d’agrumes. Bref, voilà un rouge qui pourra accompagner les poissons, même si on le préfère sur l’apéro, un peu frais (15°C). Vin très glou-glou à boire à toutes les heures de la journée et de la nuit (mais le maintenir au frais quand même).

Vin Nature.

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